Notre monde à nous !

Notre monde à nous !

CUBA 2020


CUBA 2020

CUBA 2020

 

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INFORMATIONS GENERALES :

>>>14 jours

>>>5 villes coloniales

>>>1500 kms en Ford 1953

>>>4 sites UNESCO

>>>8 casas particulares utilisées

>>>beaucoup de langoustes

 

Références :

Application MAPS.ME icon.jpg
Page FB : Je pars à Cuba

Page FB : Les français à Cuba

Page FB : Cuba : conseils pour bien préparer son voyage

www.cubanoscope.com

www.jeparsacuba.com

Carte Cuba 1.1000000 BORCH plastifiée

Guide du Routard CUBA 2019

 

JOUR 1 : PARIS>>>LA HAVANE 10h de vol 25° (samedi 18/01/2020)

Voilà c’est le départ tant attendu, direction l’aéroport d’Orly pour un vol direct à destination de la Havane, capitale de CUBA. Nous sommes à l’aéroport vers 08h00 pour un décollage à 10h00 sur la compagnie Air Caraïbes que nous testons pour la première fois.

Nous sommes dans une boutique DutyFree, pour quelques achats, lorsqu’une annonce retentit et nous concerne. Notre vol est retardé de 2h30 ! Bon bin, il va falloir attendre, on finit nos achats, qui seront gardés à Orly, jusqu’à notre retour (pratique).

Nous sommes en salle d’embarquement F21, on nous remet une attestation de retard de la part de la compagnie, et on nous sert un petit piquenique. La raison invoquée par Air Caraïbes, est qu’ils ont dû changer d’appareil, alors que depuis 08h00 que nous sommes là, en porte F21, il y a un avion Air Caraïbes qui est au stationnement, il y restera jusqu’à notre décollage qui sera effectif à 13h20, soit 3h20 de retard au décollage (ce changement d’appareil a-t-il eu lieu>>>mystère….).

 

J’ai eu le temps de prévenir 2 personnes à La Havane, de notre retard, une qui doit nous donner des réservations faites en ligne, et notre chauffeur Pavel, qui nous attend à l’aéroport.

Les 10h30 de vol se passent très bien, on a trouvé les services à bord d’un bon niveau, équipage agréable et divertissements très variés. On se pose donc à 17h30 heure locale au lieu de 14h40.

Il y a pas mal de monde aux guichets immigration, mais nous passons assez rapidement la douane munis de notre carte de tourisme (visa) en main, un tampon de plus dans le passeport et nous passons (notre assurance rapatriement ne nous a pas été demandée, mais elle est obligatoire). Nous n’avons pas de bagages en soute, alors nous nous dirigeons vers la sortie, tout en constatant qu’il faudrait un papier bleu rempli, que nous n’avons pas. Une personne récupère ce papier, un papier pour une famille, un peu perdus, on suit un peu tout le monde, la personne est un peu submergée, et nous passons avec d’autres personnes.

 

Un fois sortis, nous repérons facilement Pavel (notre chauffeur privé pour 2 semaines) avec la pancarte à nos noms. Nous allons directement échanger en espagnol, et cela pour toute la durée du voyage. Voulant faire du change, je lui demande où cela est possible, et il y a un guichet à droite en sortant. Mais, il me propose de le faire avec lui, et au même taux, c’est parfait. Il m’expliquera que cela l’intéresse d’avoir des euros ou des dollars pour acheter des pièces de voitures au cas où, et qu’il paie cela dans une de ces deux monnaies.

 

FOCUS MONNAIE A CUBA :

Bon à savoir, à Cuba il existe 2 monnaies en vigueur, un peso national (CUP) pour les cubains et un peso convertible (CUC) pour les touristes, ces 2 monnaies ne sont pas récupérables en dehors du territoire cubain, donc il faut arriver avec des espèces, attention une commission supplémentaire est prise en cas de change avec des dollars américains. Et avoir sa CB pour des retraits possibles en ville.

 

Et un des moments tant attendus arrive, nous découvrons notre voiture, une FORD 1953 Customline Sedan bleu, Pavel la tient de son père, et elle a été entièrement refaite. Et nous voici partis vers la ville, on voit déjà énormément de voitures américaines des années 50 et 60, il y en a partout en fait. La nuit tombe maintenant, puisque nous sommes arrivés en retard, et Pavel gentiment nous propose un tour de ville vers les spots illuminés de La Havane, on est vraiment dans le bain, le Capitolio, le théâtre national, nous remontons le Paseo del Prado, on en avait rêvé, on y est !!!

 

Pavel nous dépose ensuite à notre hébergement, nous sommes chez l’habitant (et cela durera 2 semaines). Nous sommes à la Casa Esperanza, chez Henri, français et Esperanza, cubaine sa femme. Il s’agit d’une maison de 1910 entièrement rénovée en 11 mois !

 

FOCUS HEBERGEMENT A CUBA :

Cuba étant pendant longtemps un pays assez fermé, l’offre en hébergement touristique est restée faible et d’état, l’hôtellerie n’est pas dans le meilleur des états et n’est pas bien rénovée faute d’argent. Ainsi, face à la demande touristique grandissante, dès 1997, Fidel Castro a ainsi autorisé les particuliers à louer deux chambres maximum à des étrangers. En 2011, le régime a dû libéraliser cette location. Il est désormais légal de louer plus de deux chambres par logement voire même une maison entière. (Tarifs moyens 15 à 40 CUC par nuit,environ 13,50 à 36€). Il y a environ aujourd’hui à La Havane plus de 800 casa particular.

 

Nous laissons Pavel pour ce soir et nous le retrouverons lundi matin. Henri nous indique un petit itinéraire pour aller se restaurer. Notre hébergement est dans le quartier de la vieille Havane, pratique où tout peut se faire à pied. Nous allons donc partir à pied, il fait nuit, les cubains sont très souvent dehors et dans la rue, ce que nous remarquons de suite, c’est l’état déplorable, ou en ruine, de pas mal de maisons coloniales ou début XXème. A pied, on peut vraiment avoir l’impression d’être en insécurité, il fait nuit, on voit de tout, ruines, animaux et cubains, et en fait il n’en est rien du tout, c’est très sécuritaire malgré la vision que nous percevons. A 5mn, nous rejoignons la Plaza Vieja, superbe place coloniale rénovée aux façades authentiques, plusieurs restaurants, et surtout ce que nous rêvions aussi, on est samedi soir, la musique cubaine est là, dans les maisons ou dans la rue, on y est !!! On trouve un petit resto et notre premier mojito !

Retour à l’hébergement, il est 21h30, on commence à absorber le jetlag, bonne nuit.

 

JOUR 2 : LA HAVANE Soleil 18° à 29° (dimanche 19/01/20)

On se réveille, il est 7h30, je crois que le décalage horaire est vite intégré. On va au petit-déjeuner pour 08h00, il est préparé par Henri et sa femme, il est très copieux, d’ailleurs ils le seront tous, même certains, il y en avait pour 6 ! Il est à 5 CUC (environ 4,70€), nous vous conseillons de prendre ces petit-déjeuners, ce sont de vrais repas.

Il est temps pour cette journée de partir à pied dans la vielle Havane, la journée va être consacrée à ce quartier à faire facilement à pied. Ce quartier est colonial, vieux abîmé, souvent en ruine, authentique !.

 

FOCUS PLAN-CARTE A CUBA :

Pour se déplacer facilement et sans se perdre, il vous faut absolument une appli sur votre smartphone, que vous téléchargez avant votre arrivée à Cuba. Pourquoi ? Cette appli MAPS.ME est consultable sans connexion et très très précise (ici à Cuba, les connexions Internet sont difficiles), donc cette appli est indispensable ! On y trouve rues, restos, casas, curiosité etc.

 

Il y a du monde dans les rues, on se sent très vite à l’aise, les cubains accueillants, ce n’est pas un mythe, on se salue courtoisement. Nous repassons par la Plaza Vieja d’hier soir, puis remontons la rue San Ignacio, et tombons par hasard dans cette rue sur un mini-musée de l’automobile tout neuf, de vieilles pompes à essence des années 60 à l’entrée, quelques voitures et motos de collection, intéressant et gratuit. Nous continuons par cette rue et arrivons au cœur de la vieille Havane, le rue Obispo, rue piétonne, elle est la plus fréquentée par les cubains et surtout les touristes, elle démarre depuis la Plaza de Armas jusqu’au bar-resto El Floridita. Dans cette zone ou il y a tout, nous faisons un peu de change dans une banque pour être tranquille un bon moment.

 

FOCUS ARGENT CHANGE RETRAIT CB :

La question d’argent se pose rapidement ici à Cuba, il y a 2 monnaies locales, de plus le dollar américain et l’euro circulent en parallèle. On peut changer dans les banques, une seule enseigne CADECA, des distributeurs sont disponibles aussi (parfois vides), ils délivrent uniquement des CUC. Les taux de change sont identiques partout, fixés par l’état, comme beaucoup de choses ici à Cuba. CB Visa autorisée, CB MasterCard non autorisée à Cuba.

 

On va prendre cette Obispo jusqu’au Parque Central José Marti, en passant devant le fameux bar-resto El Floridita. Cette grande place est le cœur de la vieille Havane, c’est ici, sur ces 4 côtés que sont garées les plus belles décapotables américaines des années 50 et 60, Oldsmobile, Buick, Chevrolet, Pontiac, Ford, Cadillac, Dodge, Mercury, Plymouth. Elles rivalisent de couleurs flamboyantes et de chromes éclatants, là encore, on en avait rêvé, et on y est. On a vraiment la tête qui tourne. Sur cette place aussi, les célèbres hôtels Ingleterra et Telegrafo, et de superbes palais restaurés. A deux pas, il y a le théâtre national doté d’une superbe architecture, et juste à côté, le Capitolio datant de 1920, une réplique du capitole de Washington.

 

La balade est absolument agréable, des cubains encore et toujours nous font des signes et nous répondons. Un de ceux là nous interpelle, va s’en suivre une petite balade à pied ensemble dans un quartier populaire au sud du Capitolio, les bâtiments sont là aussi en ruine ou délabrés. Il nous raconte des histoires cubaines, il nous montre le Théâtre de « Rosalio de Castro », là même où nous seront ce soir, surprise…Ensuite, il nous emmène dans un bar, là même où jouait le plus célèbre des musiciens cubains : Compay Segundo ! On lui paie un verre, et nous prenons un mojito bien sûr, la photo mythique est prise ! On le quitte à coups de grandes poignées de main, on est dans l’ambiance ! Retour à la casa pour une petite pause, il est 13h00.

 

Nous repartons vers un musée institutionnel ici à Cuba, le musée du rhum HAVANA CLUB, il se situe juste en face de l’ex-terminal de croisière, on a de la chance, la visite en français commence dans 15mn. C’est très bien fait, cela rappelle l’histoire de la conquête espagnole à nos jours, une très belle maquette d’une usine de canne à sucre y est exposée, les locaux sont superbes, cela inclut bien sûr une dégustation à la fin, boutique disponible. Les prix sont les mêmes que partout à Cuba y compris à ceux de l’aéroport, prix fixé par l’état, encore et toujours.

 

FOCUS BACARDI-HAVANA CLUB :

La guerre fait toujours rage entre les 2 marques de rhum de renommée mondiale. Le HAVANA CLUB qui est bien resté cubain (mais détenu à 50% par Pernod-Ricard), le BACARDI qui a réussi à fuir à l’étranger dès 1959, le combat est fratricide pour la conquête du marché nord-américain représentant 40% des ventes mondiales.

 

On poursuit ensuite vers les autres intérêts de cette ville coloniale, vieille de 500 ans, les festivités de cet anniversaire ont eu lieu en 2019. Nous passons dans un premier temps par la Plaza de Armas, le Castillo de la real Fuerza et juste dans la foulée la Plaza de la Catedral, de jolis bâtiments coloniaux bien restaurés les entourent. Nous nous retrouvons au départ de la rue Obispo, on peut voir l’hôtel Ambos Mundos ou E. Hemingway descendait. Juste à côté, nous visitons une très vieille pharmacie, la Taquechel, intérieur rustique et authentique, c’est à faire.

 

Nous remontons un peu la rue Obispo pour aller chercher une petite connexion Internet, il y a un office ETECSA pas loin avec connexion sur place en Wi-Fi avec ces fameuses cartes à acheter. Voilà nous repassons à la casa pour une petite pause avant de repartir pour notre sortie nocturne…

 

FOCUS INTERNET WIFI 4G :

L’Internet à Cuba, un vaste sujet ! Les connexions ne sont pas encore démocratisées comme ici en Europe, mais cela s’améliore. La 4G bien sûr mais qui videra vite votre compte en banque, donc reste le Wi-Fi, il faut acheter des cartes ETECSA dans les offices d’état ou grands hôtels en vous munissant de votre passeport, ici tout est noté et contrôlé. Ensuite, trouver un point Wi-Fi, souvent les places ou parcs des grandes villes ou grands hôtels ou certaines casas particulares ou bar-resto. Ensuite, munis de votre identifiant et mot de passe, la connexion se fait plutôt bien. Certains sites Internet ou appli ne sont pas accessibles et bloqués. A savoir, que tout ce que vous publiez sur les réseaux sociaux est quasiment contrôlé par le régime cubain !

 

Il est 19h00, nous avons rendez-vous à 20h00, il fait nuit, c’est l’occasion de faire des photos de nuit des monuments illuminés vers le Capitolio, c’est absolument superbe !.Toujours avec ces belles américaines qui circulent devant nous.

 

Voilà, il est presque 20h00, j’ai nos 2 billets en poche, et nous sommes face au centre culturel Rosalia de Castro, c’est ici dans un palais que nous allons assister à un dîner-spectacle de musique cubaine, le must ici à La Havane ! Un dîner avec boissons, face à une troupe d’environ 25 chanteurs et musiciens cubain de renommée nationale ! Ils sont très connus, et ont joué avec les plus grands maestros de Cuba, le récital du groupe « Buena Vista Social Club » va y passer, cela va durer 3 heures, ambiance cubaine authentique, histoire de lancer notre voyage, on ne s’est pas trompé ! 23h30, retour à la casa pour le 2ème dodo à Cuba, on ne peut être que sous le charme, comme on le voulait, comme on le souhaitait ! Demain, on quitte La Havane….bonne nuit. (12 kms à pied).

 

A voir, A faire à La havane:

 

Rue Obispo :  Rue piétonne vieille de 200 ans, portant le nom d’un évêque. Artère centrale de la vieille Havane, boutiques, restaurants, bars, curiosités, s’étale de la Plaza de Armas au Bar El Floridita.

 

Plaza de Armas : Construite au XVIème siècle, entourée de prestigieux édifices administratifs, résidentiels et d’état. Reconstruite en 1776 et agrandie, modifiée plus tard, elle a aujourd’hui son aspect de 1841, au centre un jardin avec la statue de Carlos Manuel de Céspedes, initialteur de la première guerre d’indépendance de 1868. Le Palacio del Segundo Cabo, le Palacio de los capitanes Generales, le Palacio de los Condes de Santovenia et le Castillo de la Real Fuerza l’entourent.

 

Plaza de la Catedral : Place coloniale bordée de palais, musées et de sa cathédrale illuminée la nuit.

 

Plaza Vieja : Construite au milieu du XVIème siècle, cette place fut le principal marché aux esclaves de la ville, elle est entourée de palais et de résidences bourgeoises

 

Hôtel Ambos Mundos : Hôtel où descendait E. Hemingway, il occupait la chambre 511, aujourd’hui transformé en petit musée, une machine a écrire Underwood utilisée par l’écrivain, objets, bibelos et meubles d’époque.

 

Pharmacie Taquechel : Maison d’habitation à l’origine datant de 1882, adaptée en pharmacie en 1898, elle est tout en bois, possède des bocaux de verre et céramique datant du XIXème siècle venant d’Espagne et de France. Fait office aujourd’hui d’herboristerie.

 

Bar El Floridita : Le bar mythique de La Havane, il date du début XIXème, on y vendait des glaces, fin XIXème, il prend le nom de Floridita, début XXème un espagnol en prend la direction, il y invente un cocktail célèbre, c’est ici qu’est né le fameux Daiquiri. Dans les années 30, E. Hemingway sera un de ses meilleurs clients, il y attirera des stars comme Marlène Dietrich, Ava Gardner, Gary Cooper, Errol Flynn etc. Dans les années 40, il est classé comme un des 7 meilleurs bars du monde. Aujourd’hui, la déco n’a pas changé, on y décline 6 variétés de Daiquiri (attention très cher à cause du lieu).

 

Parque Central Jose Marti : Il est au bout du Paseo del Prado et à 100m après le Floridita, grande place rectangulaire, en son centre la statue de Jose Marti (père de l’indépendance). Point névralgique de la ville, les touristes et les cubains s’y posent, les uns pour regarder le balai incessant des belles décapotables américaines, les autres pour parler sport et du quotidien. Place entourée de palaces et d’hôtels mythiques !

 

Hôtel Ingleterra : Hôtel mythique de 1875 qui donne sur le Parque Central, où nombre d’écrivains de renommée mondiale y séjournèrent, Sarah Bernhardt, Frederico Garcia Lorca. C’est un hôtel-musée qui vaut le détour, le must est de siroter un café en terrasse face à ces bijoux à 4 roues garées devant vous.

 

Le grand théâtre national : De style néobaroque, festival de sculptures, tourelles, arcades, balcons, il donne à la fois sur le Parque Central et sur la Capitolio, Illuminé le soir.

 

El Capitolio : C’est un des symbole de la ville, construit entre 1920 et 1929, réplique du capitole de Washington, sa coupole s’élève à 91,50m de haut. Il marque le kilomètre 0 de toutes les routes du pays. Il abrite la chambre de représentants.

 

Paseo del Prado Marti : C’est la plus belle avenue de La Havane, avec en son centre une promenade très agréable, bordée de belles demeures et plusieurs lions d’or. Balade privilégiée des cubains le dimanche.

 

Palais Bacardi : Ancienne bâtiment de la firme du même nom de ce rhum cubain qui n’est plus, la famille a fui Cuba après la révolution. Architecture des années 30.

 

La Bodeguita del Medio : Autre bar-resto mythique de La Havane au même titre que le Floridita, ouvert en 1942, il y a vu passer des nombreuses célébrités, Bardot, Pablo Neruda, et le tout Hollywood, E. Hemingway fera de ce lieu sa cantine !

 

Musée Havana Club : Musée emblématique de Cuba, un des rhums les plus vendus au monde, 3ème position derrière le Bacardi et le Captain Morgan, superbement beau en bois, visites en français possibles, dégustation incluse dans le billet d’entrée, boutique à la sortie.

 

JOUR 3 : LA HAVANE>>>LAS TARRAZAS>>>SOROA>>>VINALES Couvert 16° à 24° (lundi 20/01/20) 206kms

Aujourd’hui, nous quittons La Havane pour l’ouest du pays en ce début de voyage. Une région montagneuse, bien verte, la vallée de Vinales, classée patrimoine mondiale de l’UNESCO. Petit-déjeuner pris, nous laissons Henri et Esperanza, que nous retrouverons à la fin du voyage. Notre chauffeur Pavel, vient d’arriver avec sa Ford 1953, il y a aussi Raul, le coordinateur de notre agence qui est bilingue, quelques échanges et nous prenons la route, c’est vraiment très agréable d’être dans ce type de véhicule pour réaliser notre parcours, nous passons par la place de la révolution, là même où Fidel Castro haranguait le peuple de discours protagoniste.

 

Nous prenons rapidement l’autoroute, qui a 2x2 voies et qui est toujours déserte, seulement 2% de la population possède une voiture à Cuba. Il faut être prudent, tout circule sur les routes cubaines, charrettes à chevaux ou bœufs, piétons, vélos, animaux, et il faut éviter les trous, nombreux. Le paysage change régulièrement, des champs de canne à sucre apparaissent. Pavel nous propose un premier stop (il n’est pas guide, mais il nous indiquera pendant 2 semaines, régulièrement les choses à voir ou à éviter, quel confort pour nous). A quelques 50kms au sud de La Havane, on va s’arrêter à « Les Terrazas », c’est une petite communauté et une réserve naturelle située dans les montagnes de la Sierra del Rosario, désignées réserve de biosphère par l'UNESCO en 1984. La végétation y est étonnante et préservée., riche en faune et flore à observer et s’étale sur 5000 ha, comprenant des lacs, des rivières et des cascades. La communauté compte environ 1000 habitants.

 

Nous repartons en traversant des paysages superbes par la route à l’intérieur du parc, et faisons un nouveau stop, tout près à Soroa, village niché dans une végétation tropicale. Nous montons au « Castillo de las nubes » (le château dans les nuages), il s’agit d’un point de vue dominant le panorama de la région ! L’idée est de Pavel et n’est pas indiqué par le guide du routard…Nous redescendons et au pied de cette colline, il y a un jardin botanique « l’orquideario », superbe jardin de 700 variétés d’orchidées et 6000 autres plantes, nous sommes tous seuls, le jardin est à nous. Nous reprenons la route, la météo se gâte, il pleut et fait 20°. Nous arrivons à Vinales vers 16h00, la brume des montagnes a fait son apparition. Nous arrivons a notre casa particular appelée, « Las Almendras » du nom des 2 gros amandiers qui sont à l’entrée. Le village est très touristique, il nous rappelle immédiatement ce village de Bolivie en foret amazonienne que nous avons visité en 2018, Rurrenabaque. Restaurants, bars, souvenirs, agence de tourisme, ici c’est le point de départ de nombreuses activités dans la vallée. Les routes ici ne sont pas toutes asphaltées, c’est un peu l’aventure. Pavel nous quitte et nous lui donnons rendez-vous demain à 09h00.

 

L’accueil de cette casa est absolument exceptionnel de la part de Clara, la maîtresse de maison, ce logement chez l’habitant sera un de nos meilleurs. Nous partons à pied en ville, il pleut un peu, le village est assez petit, 2 rues parallèles principales se parcourent facilement, petite église coloniale et voyons quelques belles américaines de nouveau. On se fait un bar et un resto pour ce soir, avec musique ! Ambiance cubaine assurée. Retour à la casa et bonne nuit.

 

JOUR 4 : VALLEE DE VINALES Ensoleillé 18° à 24° (mardi 21/01/20)

On se réveille tranquillement vers 7h00, il semble faire frais, environ 15°, la météo est meilleure que hier pour les photos de la journée. A 8h00 comme d’habitude, ce sera le petit-déjeuner préparé par Clara et son mari, il va être hyper copieux, café, thé, lait, jus de fruit, bananes, papayes, goyaves, ananas, confiture, beurre, biscuits, gâteaux, pain, œufs au plat ou omelette, crêpes, jambon, fromage, sandwichs etc.

 

FOCUS PETIT-DEJEUNER EN CASA PARTICULAR :

Le petit-déjeuner n’est jamais inclus dans la nuitée en casa particular, il est toujours au même prix de 5 CUC (environ 4€20), nous vous conseillons de le prendre, tellement il est bon, copieux et convivial.

 

Clara possède le Wi-Fi, on va faire une petite connexion avec nos cartes ETECSA, histoire de vous mettre sur Facebook quelques images de notre parcours. 9h00 arrive et Pavel est là, comme prévu. Et c’est le départ pour une visite complète dans la vallée ! Le fait d’être en voiture avec chauffeur, est très pratique, ici il vous faut vous déplacer sans cesse pour profiter un maximum des alentours. La vallée de Vinales au-delà de ses superbes paysages et le berceau des plantations de tabac, des champs de tabac nous entourent, et c’est en toute logique que nous commençons par une ferme de production de tabac. On repère facilement les exploitations, il y a toujours des séchoir pour les feuilles de tabac, très caractéristiques, de hautes maisons à toits pentus. Nous sommes à la finca de Manolo, une ferme familiale de 6 générations et 200 ans de production, qui parle un peu français, il nous montre sa ferme, son séchoir, et la fabrication de cigares à la main, depuis la feuille séchée à son roulage et collage au miel (dans les exploitations industrielles, on utilise une colle alimentaire), c’est passionnant même pour un non-fumeur.

 

FOCUS LES CIGARES DE CUBA :

C’est une institution le cigare à Cuba, c’est le meilleur du monde bien sûr ! Il est fait à la main, même dans les fabriques d’état à La Havane. Mais toutes les petites fermes productives appartiennent à l’état depuis la révolution de 1959. 90% de la production du pays part à l’étranger. Des cigares de grande qualité sont fabriqués, mais difficile d’en acheter, ils sont tous aussi prévus pour l’exportation.

 

De là, on va partir en calèche, dans la campagne environnante, la balade est géniale, on observe la culture de la patate douce, de la tomate, de chou, du miel et du café, maïs et canne à sucre, les champs sont labourés par des charrues à bœufs, c’est totalement authentique. Promenade de 1h30 qui vaut le détour pour une immersion totale parmi les paysans et la culture cubaine des campagnes. Balade possible à cheval, mais moins pratique pour faire des photos. De retour à la finca où Pavel nous attend pour la suite de notre journée.

 

Nous reprenons la voiture et partons dans la vallée de Vinales, classée donc au patrimoine mondiale de l’UNESCO, ses paysages sont splendides et se caractérisent par de gigantesques pain de sucre en granit sortis du sol, ce sont les « mogotes ». Cela ressemble à ces blocs de granits qui surgissent de l’eau dans les mers d’Asie, mais ici sans l’eau qui les entourent. Etonnant spectacle ! On va ensuite entrer dans cette vallée où aucune route n’est goudronnée, mais Pavel nous assure que la Ford 1953 va passer, c’est vraiment le top, on dirait que le temps s’est arrêté ici, rien n’a changé depuis des siècles, les cultures, les habitants qui continuent d’être accueillants, nous saluant souvent. Nous passons par un mirador pour quelques photos. Nous passons à côté du mur de la préhistoire sans s’arrêter, une fresque peinte sur des rochers, qui n’a rien a voir avec la préhistoire et sans intérêt aucun, comme nous le confirme Pavel (un attrape-touriste sans plus). Idem pour la grotte de l’indien, un indien sorti de nulle part, s’agite à l’entrée de cette grotte qui se visite à pied et en barque. Beaucoup d’autres grottes parcourent la région sans ce petit cinéma exotique loufoque, même si la région était avant l’arrivée des conquistadors, peuplée d’indigènes Taïnos, ils ne ressemblaient pas à cet indien à plumes ridicule ! Retour en ville avec quelques commentaires de Pavel, ce qui va nous aider à finir la journée, et arrivée à la casa, pour une petite pause. On libère Pavel que nous retrouverons demain matin.

 

FOCUS ACTIVITES DANS LA VALLEE :

Principales activités possibles, randonnées pédestres, à cheval, canopy tour, grottes, spéléo, jardins exotiques, musée agricole, plantation de tabac.

 

Il est 15h00, lorsque nous partons se balader en ville, elle est vraiment très agréable, les cubains vivent quasiment toujours dehors, et sont très conviviaux, il est facile de les aborder et inversement. Nous allons à un petit jardin botanique la « casa de la caridad », entrée gratuite et guidée en français, il est à la sortie du village. Nature exotique luxuriante. Nous nous promenons ensuite dans les rues, et observons les maisons, souvent bien entretenues, les commerçants, et passons au marché artisanal. L’offre en restauration ici est conséquente, et nous dégotons un resto qui fait plancha, c’est en fait ce que l’on appelle ici un « paladar », poissons grillés et viande. On s’installera un bon moment ici à l’intérieur avec plusieurs tournées de mojitos et un Wi-Fi gratuit, repas excellent (Resto Razones). Puis retour à la casa et bonne nuit.

 

FOCUS RESTAURANT PALADAR :

Un « paladar » est un restaurant populaire, géré par des travailleurs indépendants. Principalement des entreprises familiales, les paladares sont fondamentalement dirigés pour servir d'homologue aux restaurants gérés par l'État, pour les touristes à la recherche d'une interaction plus vivante avec la réalité cubaine et à la recherche de plats cubains faits maison.

 

JOUR 5 : VINALES>>>PLAYA LARGA Ensoleillé 14° à 24° (mercredi 22/01/20) 356kms

Ce matin, c’est l’au revoir à Clara et sa famille, ce fut un pur bonheur d’être ici. Le petit-déjeuner est pris, et Pavel vient d’arriver, c’est le départ pour notre plus grande étape du voyage, soit 365kms pour atteindre Playa Larga. A peine, parti que nous nous arrêtons à un mirador, pour réaliser les dernières photos de cette vallée et de ses mogotes. Nous traversons de nouveau quelques champs de tabac pour rejoindre l’autoroute, nous passerons au sud de La Havane, parfois l’autoroute va jusqu’à 8 voies, mais bien inutile compte tenu du peu de voiture dans ce pays. La vigilance reste néanmoins la même, on va croiser pas mal de vendeurs ambulants vendant des oignons, de l’ail, et une spécialité cubaine, du fromage surmonté d’une pâte de goyave.

 

Après environ 200kms, une personne au loin nous fait signe de nous garer, c’est un contrôle de police (des vrais policiers), il est parfois possible de croiser de faux policiers, qui peuvent vous embêter, mais cela est rare, où dans des zones isolées. Pourtant, on pourrait s’y méprendre, l’homme est en survêtement et la femme en sweat-shirt Adidas, Pavel s’arrête, c’est un contrôle de routine, papiers, ouverture du coffre etc. Nous repartons et quittons l’autoroute pour prendre plein sud en direction d’un endroit très très connu : la fameuse « baie des cochons ».

Nous ne sommes plus très loin de Playa Larga, mais quelques visites s’imposent sur cette fin de parcours, en premier, on va s’arrêter à une ferme de reproduction de crocodiles, il y a un élevage qui permet la réintroduction de l’espèce de crocodiles de Cuba, espèce unique, et d’un caïman plus commun, celui de Floride. Quelques boutiques agrémentent ce petit parc arboré.

 

Puis nous arrivons au village de Palpite, lieu aussi d’une bataille liée à cette histoire de la baie des cochons, nous reviendrons plus tard sur cette histoire. A Palpite, en fait, on va s’arrêter chez Barnabé et sa maison aux colibris, et effectivement c’est des dizaines de colibris qui se baladent autour de nous, c’est superbe. On reprend la route et atteignons notre destination, Playa Larga vers 16h00, nous sommes dans la péninsule de Zapata, plage, nature, mer et soleil des caraïbes. Notre casa particular donne directement sur la plage, c’est top, nous laissons Pavel et lui donnons rendez-vous demain matin comme à notre habitude.

 

De notre côté, nous réservons le dîner à notre casa, il est fortement recommandé à Cuba de dîner dans les casas, pratique, bon et le même prix que au resto, nous commandons de la langouste pour ce soir, sous deux formes, nous verrons bien…

Le village est essentiellement composé de casa particular, de bars à musique et de restaurants, une ambiance caraïbes assurée qui donne sur une plage de cocotiers. Sur une place centrale, il y a un point Wi-Fi, on en profite pour une petite connexion rapide dans la rue. Puis on s’arrête dans un bar pour un petit cocktail mérité. Nous retournons à la casa par la plage, il y a de la musique et un superbe coucher de soleil ! On a de la chance, et la température est de nouveau confortable, 24° environ. C’est lheure du dîner tant attendu pour notre première langouste de Cuba, on ne sera pas déçu, 1 langouste chacun, l’une grillée et l’autre en sauce pimentée, on s’est régalés ! On se couche face à la mer des caraïbes sud, bonne nuit.

 

JOUR 6 : PLAYA LARGA>>>PLAYA GIRON>>>CIENFUEGOS Soleil 20° à 28° (jeudi 23/01/20) 120kms

Ce matin, c’est un peu le paradis, un lever de soleil superbe devant la chambre, face à une mer d’huile. Le petit-déjeuner préparé par Mauret, s’installe doucement sur notre terrasse privée, c’est vraiment un matin d’exception. Notre Ford 1953 est avancée et cela va être le départ vers notre prochaine destination, seulement distante de 120kms, à savoir la ville de Cienfuegos.

 

En chemin comme à l’habitude, quelques stops à faire. Sur cette côte sud, pas mal de spots de baignade et de snorkeling possible, on s’arrête après 25kms à un lieu dit : Cueva de los peces.

 

Côté mer, un eau cristalline avec des dizaines de poissons, et juste en traversant la route, une petite caleta (gouffre naturel), baignade possible aussi, moins de poissons et moins clair. Petite boutique de souvenirs et un restaurant est sur place, nous réussissons parfaitement nos photos !

 

Punta Perdiz est un autre arrêt possible pour nager avec les poissons sur cette côte, le bord de la route est jalonnée de petits monuments en mémoire des combattants tombés ici.

 

Ce qui nous amène justement au village de Playa Giron, lieu de mémoire directement lié à l’affaire de l’invasion de la baie des cochons !

 

FOCUS INVASION DE LA BAIE DES COCHONS :

Nous sommes en avril 1961, lorsque environ 1400 mercenaires venant de plusieurs horizons, mercenaires, cubains expatriés, anti-castristes, tous à la solde de la CIA, vont tenter de renverser le régime de Fidel Castro, il n’y a pas d’américains dans les effectifs. Depuis plusieurs mois, des camps d’entraînement au Nicaragua et Guatemala sont actifs. Lorsque la décision est prise par l’administration Kennedy, Fidel est déjà au courant 1 semaine à l’avance. Le 17 avril au matin, des avions aux cocardes maquillées aux couleurs cubaines approchent de la côte. Castro engagera 20 000 soldats, c’est un fiasco pour les américains, un défaite cuisante.

 

C’est tout naturellement que nous souhaitons visiter lu musée qui retrace cette bataille. Les événements de cette époque sont clairement décrits à travers 3 salles, des vitrines de documents, de vêtements, d’armes et de propagande révolutionnaire. A l’extérieur, un avion et 2 chars sont positionnés à l’entrée.

 

Nous repartons ensuite vers Cienfuegos que nous atteignons en 1h30. C’est une ville aux bâtiments coloniaux bien conservés, sa place José Marti est superbe, entourée de palais, d’une église et d’un théâtre, et elle se situe dans une des plus belles baies des Caraïbes. La ville est fondée par un français dont le nom ressort très facilement dans les bouches des cubains : Jean Louis de Clouet (Jean Louis Laurent de Clouet de Piettre). Ce colon français originaire de Bordeaux a dû quitter la Louisiane (cédée par Napoléon aux américains) et est venu s’installé ici, un drapeau français flotte sur le palais du gouverneur pour rappeler l’origine de cette cité coloniale. Elle est classée patrimoine mondiale de l’UNESCO. Après une bonne balade dans le centre à pied et notre ascension au mirador du palais Ferrer qui domine toute la place, nous rejoignons notre casa particular, qui se situe dans un autre quartier de la ville, une pointe de terre s’avançant dans la baie, à Punta Gorda. Punta Gorda, palais coloniaux, casinos de la mafia américaine des année 30, notre casa est dans ce quartier en bordure de mer juste derrière le palais de la Valle, un palais du début XXème. L’extrémité de la pointe est composée de vieilles maisons en bois rappelant celles de Louisiane. C’est superbe !

 

Nous arrivons chez Marylin qui tient la casa « Sol Bahia », rue calme, petits cocotiers et mer face à nous. Nous décidons de réserver le repas à la casa, ça sera …langouste pour ce soir ! Nous donnons congé à Pavel jusqu’à demain matin, et nous partons à pied dans le quartier des palais. Pélicans, flamants nous survolent. Au loin, à environ 10kms, nous voyons une raffinerie de pétrole vénézuélienne, mais aussi un dôme, il s’agit d’une centrale nucléaire inachevée par les russes à la suite de l’accident de Tchernobyl. Voilà c’est l’heure de l’apéro à la casa en compagnie d’un couple de danois à la retraite, excellent partage ! Notre dîner se déroule et finit par un coucher de soleil devant nous ! Bonne nuit.

 

JOUR 7 : CIENFUEGOS>>>TRINIDAD Soleil 20° à 30° (vendredi 24/01/20) 87kms

Lever à 7h00 ce matin, pour un petit-déjeuner à 8h00, comme à notre habitude, nous sommes en terrasse face à la mer, toujours aussi bien ici. 9h00, là aussi comme à notre habitude c’est le rendez-vous avec Pavel, on est quasi-prêt lorsque une coupure d’électricité survint, cela peut arriver régulièrement à Cuba, celle-ci ne nous gênera pas beaucoup, nous montons en voiture et c’est reparti pour la suite de notre aventure, destination Trinidad !

 

Quelques petits arrêts habituels, on commence par une plage déserte où les cubains aiment l’été venir se rafraîchir, la plage de Rancho Luna, il y aurait à cet endroit un delphinarium. Puis nous poussons jusqu’à l’entrée de la baie de Cienfuegos, pour observer un château espagnol, El Castillo de Jagua, construit en 1745, il jouait le rôle de défense à l’embouchure de la baie.

 

Nous repartons et seulement 87kms nous séparent de la ville de Trinidad, nous traversons de nombreuses exploitations d’élevage, tout en longeant le massif de l’Escambray, ce fut un refuge pour les guérilleros du Che avant 1959. D’une altitude maximale de 800m, les nuages sont souvent bloqués ici, il peut y faire frais, du coup la végétation y est luxuriante, caféiers, eucalyptus, hortensias, bambous, pins, orchidées et la fleur emblématique du Cuba, la Mariposa !

 

Sur les routes que nous empruntons, nous ne verrons pas ce petit crabe rouge qui sort de son terrier pour migrer vers la mer, mais entre mi-mai et mi-juin, la zone sera envahie.

 

FOCUS LE CRABE ZAYAPA :

Ce phénomène annuel est très courant à Cuba, de mai à juin et pendant un mois, ce petit crabe rouge tentera de rejoindre la mer pour pondre ses œufs, un nombre important n’y parviendra pas, et vous y laisserez sûrement un pneu ou deux !

 

Il est 12h30 lorsque nous entrons dans Trinidad, nous allons directement à notre casa, assez centrale, mais son charme nous gagne rapidement, il s’agit d’une maison coloniale ! On s’installe rapidement et laissons Pavel aller se reposer. Il fait assez chaud environ 30°, et cela va nous permettre une première balade authentique dans les ruelles de cette ville coloniale, assurément la plus belle de Cuba.

 

FOCUS TRINIDAD :

Ville coloniale fondée en 1514 par le conquistador Diego Velasquez, elle a gardé une authenticité qui n’a pas d’égal à Cuba, ses ruelles sont pavées, tordues, ses maisons sont colorées, voilà pourquoi cette perle du sud porte bien son nom ! Classée en 1988 au patrimoine mondial de l’UNESCO.

 

Nous passerons 2 nuits ici, c’est le minimum pour pouvoir apprécier la cité. Elle nous rappelle à juste titre ce village péruvien d’Ollantaytambo dans la vallée sacrée des Incas, que nous avons visité en 2017. Belle balade cet après-midi, pour une première vue d’ensemble, un conseil être bien chaussé à cause des pavés très irréguliers. Comme souvent, l’intérêt se situe autour de la place centrale, appelée ici Plaza Mayor, en son centre un jardin avec de hauts palmiers, autour 3 musées, 2 palais et une église coloniale espagnole tout à fait typique ! Nous repassons à la casa après ce premier aperçu, nous faisons une pause puis ressortons pour le dîner.

 

Le choix des restaurants est large ici à Trinidad, ils ont tous de la musique cubaine, ambiance locale assurée. Après avoir fait notre choix, nous nous retrouvons dans une cour à ciel ouvert nous dînerons sur les toits, autour de quelques cocktails cubains délicieux ! Il y a beaucoup d’animation et sachez que des connexion Wi-Fi sont fréquentes ici. Retour à la casa et bonne nuit.

 

JOUR 8 : TRINIDAD Soleil 20° à 32° (samedi 25/01/20)

Réveil à Trinidad au chant doux de quelques coqs, notre chambre donne sur une terrasse où nous prendrons notre petit-déjeuner, toujours copieux, on surplombe le patio de cette casa authentique, quelques colibris viennent nous saluer. Nous avons donné rendez-vous à Pavel à 12h00, pour profiter encore de la ville ce matin, il fait moins chaud pour arpenter les ruelles pavées, inégales, colorées et pentues.

 

Juste à côté de la casa, une église en ruine sur la Plaza Santa Ana, nous permet de réaliser de superbes photos un peu sauvages et naturelles. Puis nous retournons dans le centre, parce que ici, on ne se lasse pas de marche à pied dans cette ville coloniale, la lumière est top ! On entre ensuite dans le temple de Yemaya ou Yemalla par curiosité, tout près de la Plaza Mayor, on y vénère une divinité afro-cubaine, chaque 19 mars. Puis, on décide d’aller dans des rues plus populaires au sud, ou les cubains font leur courses, tous les prix sont en CUP, le peso national, mini-marchés ou mini-boutiques qui vendent nourriture, c’est très peu achalandé, beaucoup d’étagères sont vides, et il y a souvent la queue pour obtenir de quoi se nourrir. A Cuba, le minimum vital est donné par le régime politique, contre quelques tickets de rationnement. Nous passons par une petite place très agréable, Parque Céspedes, où des enfants des écoles primaires sont en cours de sport collectif. On s’y pose un instant profitant d’une connexion Wi-Fi.

C’est dans ce quartier que nous trouvons un distributeur d’argent, on en profite pour faire un retrait, et cela fonctionna très bien (prévenez votre banque en France pour qu’elle ne bloque pas votre carte en constatant ce type de retrait à Cuba).

 

12h00 approche et nous retournons à la casa, on en profite pour réserver le dîner de ce soir ! Pavel arrive et nous partons faire un tour dans les environs de Trinidad. Pavel nous amène à un mirador, Loma de puerto, la vue est géniale, à l’ouest, le massif de l’Escambray et à l’est la Vallée de los Ingenios que nous traverserons demain lors de notre prochaine étape, petite cafétéria, souvenirs et canopy-tour possible ici. Puis sur les excellents conseils quotidiens de notre chauffeur, nous allons à la mer des Caraïbes qui se situe à seulement 12kms de la ville. Il nous montre 3 endroits et nous choisirons où nous poser quelques heures. 1-La Playa nommée La Batea, petite plage de sable et rochers, faite essentiellement pour le snorkeling, avec snack-bar, il y a 3 à 4 personnes, c’est tranquille. 2-La playa Maria Aguiar, pas de rocher et snack-bar aussi. 3-La playa Ancon, une langue de sable de 2kms, avec un grand hôtel en béton de construction soviétique, il y a beaucoup de monde. Les voyageurs et les forums sur Cuba parlent tous de cette plage, franchement c’est pas de notre goût. Nous choisissons la première, on est très au calme, 2 français mangent sur la plage, 2 à 3 cubains profitent du soleil, on prend une bonne boisson fraîche sous une paillote et en prime la baignade parmi des poissons multicolores, dans une eau cristalline limpide !

 

Pavel un peu malade, nous laisse et part vers une pharmacie. Notez juste à côté un petit village avec son port, Casilda, là où les esclaves étaient débarqués et dirigés dans les plantations de canne à sucre de la vallée de los Ingenios.

Retour en ville, Agnès donne des anti-histaminiques à Pavel, on va se reposer et lui aussi ! Il est 17h00. La nuit tombe doucement et on ne résiste pas à une dernière balade en ville, pour prendre un apéro typique de Cuba et méconnu, sauf peut-être ici à Trinidad, même si il est originaire de la partie orientale de l’ile de Cuba : la Canchanchara.

 

FOCUS LA CANCHANCHARA :

Cocktail à base de rhum, dans un petit pot en terre cuite, incorporez les glaçons puis ajoutez le jus de citron vert ainsi que le miel et le rhum Havana Club 7 ans. Mélangez ensuite le tout et décorez d’une tranche de citron vert. Il ne vous reste plus qu’à déguster.

 

Voilà retour à la casa pour le dîner à 10 CUC (environ 8,90€), entrée plat, dessert, café, thé, c’est très copieux et excellent, on dînera aux musiques cubaines des alentours ! Bonne nuit.

 

JOUR 9 : TRINIDAD>>>SANCTI SPIRITUS>>>REMEDIOS Soleil 22° à 32° (dimanche 26/01/20) 153kms

Ce matin, nous allons quitter Trinidad, on l’avoue à notre tour, ce fut un gros coup de cœur ! Le petit-déjeuner copieux est pris, il est 9h00 et notre Ford 1953 est avancée, la bonne nouvelle est que Pavel va mieux, et nous partons pour une étape de 153kms environ. Nous passerons du sud au nord de l’île avec nos petits arrêts habituels pour visiter. Trinidad est à peine derrière nous, que nous traversons la vallée de los Ingenios, classé aussi au patrimoine mondial de l’UNESCO. Tient pourquoi ce nom ? Parce que, elle regorgeait d’industries de canne à sucre jusqu’en 1850, pas moins de 70 moulins à sucre y étaient exploités. La moindre parcelle de terre était plantée de canne à sucre, l’économie sucrière était à son apogée au XIXème siècle. C’est aussi ici, l’histoire de l’esclavage, des grands propriétaires terriens et de l’influence espagnole. Aujourd’hui, l’exploitation de la canne à sucre est contrôlée par l’état, et maintenant, la canne à sucre a laissé place aux cultures de bananiers, manguiers, goyaviers et yuccas. Premier arrêt arrive vite, on s’arrête à la tour Iznaga, dans le village de Manacas. Haute de 43m50, et datant du 1816, érigé par un riche sucrier négrier. L’escalier est en bois, et permet de dominer la vallée, son rôle probable de tour de guet, était de surveiller les quelques 230 esclaves au service de l’industrie sucrière. Devant l’hacienda qui servait d’office administratif de la société et de type espagnol, il y a une grande cloche de 1846, et derrière la bâtisse, il y a un tour à sucre manuel pour écraser la canne à sucre. Le village est pauvre et est traversé par une voie de chemin de fer quasi abandonnée, nous réaliserons de très belles photos de la vie quotidienne.

 

Nous repartons dans la vallée et Pavel nous propose un arrêt à une usine de canne à sucre abandonnée, mais accessible (ce lieu n’est pas dans le guide du routard 2019). Il n’y a aucun touriste, nous payons 1 CUC (environ 0,80€ par personne). Cette visite libre est unique, rien n’est sécurisé, mais nous sommes prudents, c’est étonnant, on dirait qu’elle fonctionnait hier ! Lieu improbable ! Il y a une locomotive à l’entrée, et une cafétéria à l’intérieur. Contents d’être venus ici, hors des sentiers battus ! (nom du lieu, usine sucrière FNTA pour ceux qui voudraient y aller !).

 

On repart et nous allons nous arrêter à un lieu plus connu, l’hacienda Guiamaro, construite au XVIIIème siècle, elle domine la vallée, on visite des superbes pièces, peintures italiennes en bon état, elle possède même une chapelle privée à l’intérieur. A côté de la maison, il y a un paysan qui fait visiter sa maison, c’est lui qui a participé à un film français, une comédie, que vous connaissez peut-être « Case départ », (histoire de personnes transposées au XIXème siècle et devant travailler comme esclaves dans les champs de canne à sucre). Il est très sympa et nous ne demandera rien…Rencontre improbable !

 

FOCUS LA CANNE A SUCRE :

Aujourd’hui, 56 sucreries sont encore en activité contre 150, il y a 20 ans. Cuba a pu produire ces dernières années 2 millions de tonnes de sucre par an dont les deux tiers destinés à l’export, mais sa production d’antan atteignait 8 millions de tonnes, avant la chute des cours du sucre. Avec le cigare, c’est une gloire nationale, que ce rhum traditionnel cubain, tiré de la mélasse issue de la canne à sucre.

 

Nous quittons maintenant la vallée de los Ingenios, et rejoignons une ville coloniale qui vaut absolument le détour : Sancti Spiritus. Elle fait partie des 8 villes coloniales fondées par les espagnols au XVIème siècle, le centre colonial est bien restauré, bâtiments colorés. Elle possède une église d’un bleu tranchant, superbe. L’autre intérêt est un pont de 30 000 briques, bâti en 1821, 4 arches enjambent la rivière Yayabo. Nous traversons ensuite des campagnes qui ne semblent pas avoir changé depuis des décennies, il y a toujours les charrettes à chevaux, des chèvres ou des bœufs çà et là, des ibis qui se font promener à dos de chevaux, et toujours ces petits vautours qui tournent au-dessus de nos têtes, on ne croise presque pas de voitures, il nous reste environ 50kms pour atteindre notre destination finale : Remedios.

 

On entre dans cette nouvelle ville coloniale, et allons directement à la casa, ou Yolanda et Vicente nous accueillent. Pavel nous avait prévenu que l’accueil de Yolanda qu’il appelle Yolandita sera un des meilleurs (et ce fut exceptionnel). On discute beaucoup avec Yolanda, il est 17h00. Nous sommes à 100m du centre-ville et de la place centrale, nous faisons un petit tour et sirotons un mojito, oui il fait chaud (pas mal l’excuse hein…). Retour à la casa où nous avons réservé un cours de salsa, venir à Cuba passe obligatoirement par une pratique de cette danse nationale !

 

Le professeur est là et nous propose de rejoindre la place centrale et de faire ce cours dans une maison coloniale ouverte sur la rue (nous comprendrons qu’il voulait attirer un peu les touristes de passage et il y en a qui se contenteront de nous regarder sans franchir le pas et d’ailleurs le pas de danse tout court ! Il y a un intrus, c’est Vicente le mari de Yolanda qui nous filmera pendant 40mn, le coquin, belle rigolade de retour à la casa en visionnant avec Yolanda nos exploits ! Il est l’heure de dîner, nous allons dans un petit resto local, repas simple et pas cher. Bonne nuit.

 

FOCUS LA SALSA LA MUSIQUE DE CUBA :

Si le terme de « salsa » naît à Cuba, c’est à New-York que ce style de musique grandit, dans les quartiers afro-cubains et porto-ricains. Ensuite, elle se développera dans toute l’Amérique latine, du Mexique jusqu’à la Colombie en passant par le Panama en plusieurs variantes, mambo, guaracha ou bomba.

 

JOUR 10 : REMEDIOS Soleil 22° à 32° (lundi 27/01/20)

Remedios est un bon compromis comme étape, peu connue, mais il y a pas mal de choses à faire et notamment, vous êtes tout près d’un « cayo », ces fameux îlots de sable blanc et mer turquoise qui entourent l'île de Cuba. Cela va être aussi le but de la journée. Avant cela, petit-déjeuner terrible de Yolanda !!! Le plus copieux du séjour avec délicatesse et convivialité des propriétaires, c’était génial.

Comme d’habitude, on part à 9h00 (c’est toujours nous qui décidons de nos horaires de déplacement dans ce mode de transport « voiture avec chauffeur privé »). A seulement 10kms de Remedios, Pavel nous arrête à un musée d’une usine de canne à sucre arrêtée depuis 1999, tout aussi intéressante que les précédentes. Elle possède en plus 38 locomotives à vapeur stockées en plein air, il est inclus une balade en train à vapeur jusqu'à Remedios et un verre de jus de canne à sucre à la sortie ! (entrée 3 CUC) Vraiment superbe endroit d’histoire, à faire. Ensuite nous faisons un petit tour dans ce village qui s’appelle Cabairien, village de pêcheurs, avec petite baie où l'on voit encore les stigmates de l’ouragan Irma, Irma aurait causé pour au moins 2,2 milliards de dollars en dommages et 10 décès à travers le pays (fin août 2017). Les rues ne sont quasiment pas goudronnées, c'est tout à fait authentique, il n'y a aucun touriste ici.

 

On enchaîne avec notre destination du jour sur les recommandations de Pavel, et prenons la direction de Cayo Santa Maria, nous passerons pas moins de 55 ponts au-dessus de la mer turquoise. C'est beaucoup plus calme que Varadero, une vingtaine d'hôtels et un petit aéroport. On réalise déjà de très belles photos, le tout avec pélicans, flamants roses, vautours. On atteint la pointe du cayo, il y a un accès à la plage payante pour 5 CUC par personne, incluant un cocktail, cela nous va très bien, farniente assuré. On ne pensait pas si bien dire, on découvre une plage de plusieurs kilomètres d’une mer d’un bleu limpide et transparent !!! Incroyable endroit sans foule, transat, boissons, soleil et baignade !!! Devant nous un petit spectacle de raies qui sautent hors de l'eau, elles semblent faire 50cm d’envergure, on en demandait pas tant !!! Après 3 heures de détente avec musique sur cette plage, on décide de rentrer à Remedios. (le lieu s’appelle Playa Las Tarrazas au niveau de l'hôtel Ocean Casa del Mar).

 

FOCUS LES CAYES DIT CAYOS :

Le mot est principalement utilisé dans les Antilles, le terme provient, par l'intermédiaire de l'espagnol cayo, d'un mot de la langue des indiens Taïno (indiens de Cuba)°: cáicu, cairi ou caera, signifiant « récif », « îlot », « île », « terre ». L'archipel de Cuba est formée par l'île de Cuba, l'île de la Jeunesse et 4095 cayes ou cayos.

 

Retour à la casa, où Yolanda doit nous préparer le dîner commandé ce matin avant de partir, ce soir...................langoustes !!! En attendant, nous nous installons dans le patio, et Yolanda nous passe son Wi-Fi pour une petite connexion quotidienne (certaine casa particular possèdent du Wi-Fi). Il est 19h00, le repas est prêt lorsque nous subissons notre deuxième coupure électrique ! Nous montons sur la terrasse de la maison, toute la ville est plongée dans le noir, Vicente apporte des lampes et nous utilisons nos torches des smartphones, cela fait un parfait dîner aux chandelles, Yolanda est totalement désappointée mais pas nous ! Langoustes excellentes, on est pas mal, on pourrait dire aussi, c’est terrible ce qui se passe, elle est pas belle la vie (clin d’œil à Sergio qui se reconnaîtra...). La lumière revient après 30mn seulement, à savoir que parfois cela dure beaucoup plus longtemps ! Bonne nuit.

 

JOUR 11 : REMEDIOS>>>SANTA CLARA>>>SAGUA Soleil 20° à 30° (mardi 28/01/20) 98kms

De nouveau petit-déjeuner gargantuesque, et nous allons devoir quitter Yolanda et Vicente, assurément notre meilleure casa particular du voyage, photo souvenir dans la maison, Yolanda nous dit de revenir en décembre pour « Las Parrandas ».

 

FOCUS LAS PARRANDAS DE REMEDIOS :

Remedios, organise un carnaval rituel au moment de Noël, LAS PARRANDAS. Cette tradition remonterait au début du XIXème siècle. Comme le veut la légende, cette coutume commença la veille de Noël par un tapage nocturne : des habitants voulaient réveiller leurs voisins en musique afin de les contraindre à se rendre à la messe de minuit. L’année suivante, les voisins se vengèrent en relevant le défi, et c’est ainsi que, le 24 décembre, les deux quartiers de la ville (El Carmen et El San Salvador) entrent en compétition avec carrosses, costumes, grandes structures pour décorer le parque Martí, feux d’artifice, pétards et lampions...Il s’agit en fait d’une compétition pour l’honneur, car chacun des quartiers se proclame le vainqueur ! La préparation dure 4 mois et une grande partie des habitants de Remedios y participe. Chaque quartier garde le plus grand secret sur le thème qu’il a choisi et qui change tous les ans. Et ce carnaval à Noël se déroule au rythme de la polka, véritable passion locale dont le son réveille instantanément chaque habitant. La messe de minuit est célébrée au milieu des pétards et de la musique, le but est de tenir éveillé jusqu’au lever du jour !

 

Pavel arrive, le départ est imminent, nous partons et nous arrêtons au bout de 100m, nous sommes sur la place centrale où une procession de toutes les écoles de la ville se réunissent. Cette manifestation est très colorée, les enfants sont en costumes traditionnels, chacun rappelle la culture cubaine, la vie quotidienne depuis plus d’un siècle. En fait aujourd’hui, le pays fête la date anniversaire de José Marti. Des portraits du héros national sont portés à bout de bras, les cubains en profitent pour faire de la propagande puisque les portraits de dirigeants seront aussi affichés (Fidel Castro, Raul Castro, Miguel Diaz-Canel et aussi Hugo Chavez !).

 

FOCUS JOSE MARTI PERE DE L’INDEPENDANCE :

José Marti est considéré à Cuba comme le père de l’indépendance de 1898, toutes les villes de l’île possèdent 4 à 5 lieux portant son nom, mais aussi le nom de l’aéroport international de La Havane, des statues, très souvent les places centrales. José Martí possède un monument dans la ville de Québec, un buste blanc à Montpellier, une place à Paris, une rue sur l’île de la Réunion, une plaque commémorative à Saragosse en Espagne et à New-York une statue équestre sur Manhattan.

 

Nous faisons beaucoup de photos et vidéos, nous passons par le petit marché artisanal qui est sur la place, et partons enfin vers notre prochaine destination, Sagua La Grande. En chemin, comme à notre habitude, des visites sont prévues et pas des moindres ! 44kms plus loin, c’est un stop obligatoire à Santa Clara, symboliquement lieu tournant de la révolution cubaine de Fidel Castro 1958-1959. Nous arrivons en ville, et allons directement au mémorial du train blindé, de quoi s’agit-il ? 1958, Fidel et son frère Raul, aidés de Ernesto Guevara et de Camilo Cienfuegos, mènent la révolution contre le dictateur et dirigeant de Cuba, Fulgencio Batista.

 

FOCUS L’ATTAQUE DU TRAIN BLINDE A SANTA CLARA :

Le Che et Cienfuegos mènent la guérilla au centre du pays vers Santa Clara, pour renverser Batista, le 28 décembre 1958 ce dernier avait envoyé depuis La Havane un train blindé chargé de troupes de munitions et de provisions, le Che a vent de cette arrivée et avec ses compagnons, ils le firent dérailler et arrachèrent les rails à l'aide d'un bulldozer. Les soldats finirent par fraterniser avec les rebelles. Ce succès eut un retentissement dans le monde entier. Provoquant la fuite de Batista dès le 1er janvier 1959 vers la république Dominicaine ! La révolution est faite.

 

Le mémorial se compose de 4 wagons d’origine qui servent de salles d’exposition et du bulldozer, nombreuses photos à l’intérieur et impacts de balles sur les wagons rappellent la bataille. Il fait assez chaud, nous passons voir une statue du Che assez symbolique devant les bureaux du parti communiste, le Che portant une fillette dans ses bras et son traditionnel cigare à la main droite. On file ensuite au mausolée Ernesto Che Guevara, un site en mémoire du plus célèbre des guérilleros du XXème siècle, une statue de 7M et 20 tonnes en bronze le représente, érigée en 1987 pour les 20 ans de sa mort, le site domine la place de la révolution. Sous le mémorial, un musée dédié au Che, objets personnels, sa blouse de médecin, appareil photo, dictionnaire Larousse, son jeu d’échec, ses éperons, sa pipe, des armes et nombreuses photos. Attenant au musée, le mémorial des martyrs, une flamme éternelle brûle, il y fait sombre, photos interdites, 39 dalles des compagnons du Che honorent sa mémoire, ainsi que les restes supposés du Che lui même ! De 1997 à 2009, le complexe a été visité par plus de trois millions de personnes, originaires de plus de cent pays différents.

 

FOCUS ERNESTO GUEVARA dit LE « CHE » :

Ernesto Guevara nait le 14 juin 1928 à Rosario en Argentine et meurt exécuté le 9 octobre 1967 à La Higuera en Bolivie. C’est un héros à Cuba, même s’il n’est pas cubain. Il aidera Fidel Castro à faire sa révolution, médecin, doué en stratégie militaire, il sera le parfait allié. Après 1959, en désaccord avec Fidel sur la mise en place du futur régime politique castriste, il quitte Cuba pour le Congo pour y exporter sa théorie révolutionnaire, sans succès. Il revient en Amérique latine en novembre 1966 en Bolivie pour y renverser la dictature en place, il est capturé et exécuté. Le 21 novembre 1995, Mario Vargas Salinas, général bolivien à la retraite, déclare au New York Times que le Che est enterré sous la piste d'aviation de Vallegrande. En juin 1997, des géologues cubains et des anthropologues judiciaires argentins exhument les ossements de sept personnes dans une fosse commune de l'aéroport de Vallegrande. Le médecin cubain responsable de l'opération identifie le corps du Che dont la dépouille est renvoyée à Cuba en juillet 1997 et repose donc dans ce mausolée de Santa Clara.

 

On repart vers notre ville étape, Sagua La Grande, oui c’est vrai ce n’est pas très connu, 1 hôtel, et aucun touriste ! Mais on aime ça aussi, et cette ville ne manque pas de charme mais surtout est authentique, vous voulez être proche de la vie quotidienne et des cubains, alors passez par ici !  Les rues et les bâtiments sont très abîmés, les commerces fonctionnent, il y a du monde un peu partout. Nous devions dormir à cet unique hôtel de la ville, mais l’état a doublé les prix, il y a une semaine, du coup, on a changé en dernière minute et trouvé une casa particular, il y en a très peu ici. Nous sommes chez un docteur et sa femme…

 

Premier tour rapide de la ville en voiture, puis Pavel nous propose d’aller à un petit village en bord de mer, Isabela La Sagua à 17kms, peut-être 100 habitants, des pêcheurs, il fait encore jour, Pavel nous explique qu’il faut y aller maintenant, la route est en mauvais état, et de nuit les buffles se baladent un peu partout et cela devient dangereux de rouler. Effectivement, nous sommes assez isolés, je me demande même si des touristes viennent dans ce village ! Des chiens errent dans les ruelles, peut-être 3 voitures, et 3 restaurants, mais il faut demander s’ils ont de la nourriture, tellement il n’y a personne ici. Pavel demande pour nous et nous dit que nous pouvons manger au restaurant La Estrela, salle de restaurant sur pilotis entourée de pélicans, carte hyper simple, mais langouste disponible, on hésite 1 seconde seulement ! On invite Pavel à se joindre à nous, résultat, 6 plats dont 3 de langoustes et 4 boissons = 19€, qui fait mieux…

 

Après ce moment tout à fait reposant et génial, nous rentrons en ville, nous donnons rendez-vous à Pavel demain à 9h00 comme souvent. De notre côté, balade à pied dans le centre, quelques cocktails dans le seul bar de la ville et une connexion Wi-Fi sur la place centrale, puis retour à la casa. Bonne nuit.

 

JOUR 12 : SAGUA>>>MATANZAS Soleil 22° à 32° (mercredi 29/01/20) 220kms

Ce matin, départ de Sagua La Grande vers Matanzas. Avant de prendre la route, petit déjeuner chez ce médecin et sa femme, qui se sont mis en 4 pour nous, ils ne reçoivent que très rarement des hôtes, puisque cette ville ne voit quasiment pas de touristes, c’est là aussi encore très très copieux. Puis Pavel qui a dormi dans la maison d’à côté, arrive, le départ a sonné. Nous retraversons cette ville où l’on peut vraiment palper la vie quotidienne à Cuba. Toujours en ville, on s’arrête à un pont en métal qui date de 1905, il est piétonnier, il s’appelle Puente El Triumfo. Nous allons à pied de l’autre côté de la rivière, il y a une église et quelques commerces, où les gens semblent bien se demander ce que font 2 touristes ici. (Pavel nous dira plus tard qu’il pense vraiment qu’il y avait seulement 2 touristes hier à Sagua La Grande !)

 

Voilà, on sort de la ville, en se disant que l’on a bien fait de faire étape ici, pour être au plus proche du quotidien des habitants de Cuba, nous avions vu la vie en campagne et là ce fut pour une autre idée mais en ville. On prend la route vers l’ouest par des routes en mauvais état parfois, on observe encore et toujours les paysages à notre rythme. Nous traversons divers petits villages où de rares voitures circulent, seules carrioles, charrettes ou encore des animaux déambulent.

 

On va faire un stop au village de Varadero, c’est-à-dire juste à l’entrée de cette zone touriste longue de 25kms. 1km après le péage, ce petit village du même nom que cette langue de sable blanc est facilement accessible avec plage gratuite. Puis nous repartons, il nous reste 40kms pour atteindre Matanzas, cité du XVIIème siècle et capitale de la rumba. On arrive à notre casa, assez luxueuse mais toujours dans les mêmes tarifs que les autres, environ 30 CUC la nuit. On prévient de suite le propriétaire que nous souhaitons dîner ici, pas de souci nous dit-il, il possède une terrasse sur le toit qui domine la ville. Nous avons tout le temps d’aller faire un tour en ville, nous sommes à 4mn à pied. Comme souvent, l’intérêt des villes se concentre autour de la place centrale, qui s’appelle ci, José Marti, je sais, vous aviez deviné ! Très bel endroit, où une visite est à faire, il s’agit de la plus vieille pharmacie française de toute l’Amérique latine, réalisée en 1888. Le pharmacien et sa famille y vécurent et elle fonctionna jusqu’en 1964, avant de devenir un musée. Luxueux étalages en bois précieux (du cèdre), pots en porcelaine. Sur le comptoir, une balance en marbre et bronze, et une caisse enregistreuse d’antan. Dans l’arrière boutique, le laboratoire, huiles essentielles, fioles, potions magiques, élixirs mais aussi registres médicaux, et le livre à prescriptions, le tout dans une maisons coloniale, superbe visite. Sur cette place, vous avez aussi le vieux théâtre Velasco de 1916 et à 100m, une cathédrale de 1730. Nous nous baladons dans les alentours et trouvons un bar pour un nouvel apéritif, on profite bien !

 

Retour à la casa pour le dîner qui sera très copieux et au crépuscule, rajoutant charme et romantisme. Bonne nuit.

 

JOUR 13 : MATANZAS>>>LA HAVANE Soleil 22° à 32° (jeudi 30/01/20) 100kms

Petit déjeuner à 8h00 comme tous les matins, nous sommes sur le toit bien sûr comme hier soir, une école primaire juste en bas est colorée et joyeuse, superbe moment. Pavel est en vue, et c’est notre dernier parcours, retour à La Havane, sans oublier des petits arrêts en chemin !

 

Nous sommes toujours à Matanzas et Pavel souhaite nous montrer une église qui domine la ville, et effectivement super point de vue sur la cité et la mer en fond, nous sommes à la Ermita de Monserrate, je recommande ce petit détour, un vendeur de souvenir est là, en fait il y a lui et nous, on lui achète des mini-poupées cubaines colorées.

 

On prend maintenant la route de la côté pour rentrer à La Havane. On s’arrête à un mirador qui domine un canyon, Bacunayagua, super point de vue sur le canyon et la mer au loin, petite cafétéria et souvenirs. Nous passons ensuite par Playa Jibacoa, petite plage caillouteuse et des campings-bungalows où nombre d’étudiants viennent passer quelques jours de vacances, 5 CUC la nuit. A la sortie du village, une odeur très forte de sucre distillé envahi les environs, il y a sur la gauche de la route, l’usine principale de fabrication du fameux rhum Havana Club. Nous continuons et avons un peu d’avance, alors nous allons faire un peu de farniente sur les plages à côté du village de Guanabo, exactement à Santa Maria del Mar. Ici, ce sont de très belles plages à 30mn de La Havane, bien remplies par les cubains lors des vacances estivales. Toute cette zone s’appelle aussi, Playas del Este. Accès à la plage gratuite, transats 2 CUC et parasols 2 CUC. La mer est turquoise, la sable est blanc, quelques vagues, on va passer 2 heures ici. Après cette belle pause, on rentre à la capitale, et allons directement à la casa, la même que les 2 premiers jours du voyage. Henri et Esperanza, nous revoient, on discute un peu du voyage que nous avons adoré, mais ce n’est pas fini ! Nous avons une belle soirée encore ici, nous faisons un nouveau tour de ville pour refaire des photos, Calle Obispo, parque Marti, Capitole, Plaza Vieja. On trouve pour l’apéritif un petit bar typique, il n’y a que des cubains, on s’installe, il est super beau et a été rénové, quelques cocktails à 1 CUC, on ne se prive pas (Bar Bigote del Gato). Puis nous allons dîner à la Plaza Vieja, elle est festive et musicale.

 

Demain dernière journée, un beau city-tour nous attend avec Pavel et sa Ford 1953 ! Bonne nuit.

 

JOUR 14 : LA HAVANE Soleil 20° à 30° (vendredi 31/01/20)

Dernière journée à Cuba, et oui toutes les bonnes choses ont une fin ! Mais vous allez le voir, elle va être chargée, on ira jusqu’au bout de notre temps dans ce pays. Dernier petit-déjeuner aussi chez Henri et Esperanza, qui vont nous garder nos bagages le temps de se balader ce matin, le RDV avec Pavel est à 12h00 et notre vol à 20h20.

 

Nous sommes en possession de 2 tickets d’entrée pour visiter la fabrique de cigares Partagas, une des 2 plus connues de Cuba (attention, ces billets s’achètent en amont et non à la fabrique). Elle a été fondée en 1845. Nous partons à pied, c’est juste derrière le Capitole, il fait très bon ce matin environ 22°. En arrivant sur place, il s’agit en fait d’une boutique de cigares de l’usine du même nom, et une affiche expliquant que la fabrique a été déplacée à une autre adresse. Un taxi nous harcèle un peu pour nous  emmener, expliquant que c’est à 3 ou 4kms. Je regarde vite fait sur l’application MAPS.ME (pas besoin de connexion), et en fait, c’est à environ 1,5kms, nous y allons à pied. On sort du coup du centre et traversons un quartier non touristique, il est très abîmé, comme beaucoup. Les cubains vaquent à leurs occupations, nous sommes de nouveau en bonne immersion ! Nous passons devant la très belle Iglesia del Sagrado Corazon de Jesus, puis un petit parc, et arrivons dans des rues avec de hauts bâtiments, il y a plusieurs fabriques de cigares, nous trouvons facilement celle que nous allons visiter, la « Partagas » du nom de son créateur espagnol, Jaime Partagas Ravelo.

 

La visite est guidée en français, on entre dans une grande cour intérieur, avec le portrait de Fidel Castro en très grand modèle sur le mur central, 4 étages et passerelles intérieures, à chaque étage, une étape différente de la fabrication des fameux cigares de Cuba. La salle la plus impressionnante, est celle du roulage des feuilles, le pressage, la mise de la cape, la vérification du travail, des ouvriers et ouvrières appelés les « torcedores », sont assis les uns à côté des autres avec une table et des tas de feuilles de tabac sur leur droite. Et ça découpe et ça roule sans cesse, le rendement est fort, chaque travailleur fera 100 réalisations en 1 jour, il bénéficie de 2 cigares par jour en cadeau, et il est autorisé à fumer sur son lieu de travail ! Cela sent plutôt bon ici, d’autres salles se visitent, le conditionnement dans des boites en bois, c’est une superbe visite commentée. Partagas produit 21 marques de cigares, dont 8 très célèbres. (attention photos interdites)

 

Nous repartons à pied vers le centre, le temps de faire pas mal de nouvelles photos de rue, on revient à la casa vers 11h50. Pavel arrive à midi comme prévu, et cela va être un city-tour en voiture pour aller dans les quartiers plus éloignés du centre, et il nous déposera à l’aéroport à l’issue. On part directement à 17kms du centre visiter la Finca Vigia, qui n’est autre que la maison d’Ernest Hemingway où il s’installa en 1939, tout l’intérieur est resté en l’état, meubles, livres, machine à écrire, le certificat du comité Nobel pour son livre « Le vieil homme et la mer », fusils Winchester, trophées de chasse en Afrique (bof pour ça), la propriété est très grande, grande allée d’arbres, la piscine où les stars d’Hollywood venaient se prélasser (Gary Cooper etc), une tour où il aimait se réfugier pour méditer et juste derrière trône le son célèbre yacht, le « Pilar », en bois avec lequel, il partait à la pêche au gros.

 

On repart ensuite vers La Havane, et allons au « Castillo de los tres reyes », en bord de mer, il prône à l’entrée de la baie de La Havane duquel on domine la vieille ville, construite fin XVIème, il est photogénique avec son vieux phare. Juste à côté,  la maison du « Che », une maison où il aurait passé 3 mois seulement, élaborant plusieurs stratégies de guérillas. Une autre forteresse domine le port, « Fortaleza San Carlos de la Cabana », construite fin XVIIIème. Il y a aussi un Christ qui bizarrement n’a pas été détruit par le régime révolutionnaire, à double titre, 1-pour la connotation religieuse et 2-il a été commandé par Madame Bastista, la femme du dictateur, et érigée seulement une semaine avant la chute de son mari, fin décembre 1958, toute cette zone est bien visible depuis la vieille Havane de l’autre côté de la passe d’entrée au port.

 

Suite à cette belle balade, on part vers d’autres quartiers, on passe par le quartier Vedado, plutôt résidentiel, il est traversé par la Rue 23 (calle 23), beaucoup de jeunes aiment s’y promener pour ses bars-cafés et petits night-club, animée jour et nuit. Visite possible plus loin le cimetière de Colon, il ressemble au Père-Lachaise de Paris, tombes de célébrités diverses comme Célia Sanchez, une révolutionnaire amie du Che et surtout meilleure amie de la femme de Fidel Castro.

 

Passons maintenant à l’est de la ville, pour aller voir un endroit unique, qui fait penser immédiatement au palais du facteur Cheval à Hauterives dans la Drôme, ici un artiste José Rodriguez Furster,a collé des milliers de bout de céramique, sur les murs des maisons autour de la sienne, même les arrêts de bus en sont recouverts, œuvre étonnante appelée « Fursterlandia » !

 

On poursuit ensuite vers la marina Hemingway, c’est une marina tout a fait classique, mais pas tout à fait ! Pourquoi ? parce que, quelques yachts et grands voiliers battent le pavillon de la bannière étoilée….cherchez l’erreur…On contourne ensuite la propriété des Castro, les familles de Fidel et Raul vivent ici, un vrai bunker, surveillé 24h/24h par des gardes en civil, 1 tous les 50m, villa, piscine, maraîcher et potager, on ne manque de rien ici…cherchez l’erreur bis…

 

On va finir cet après-midi par le quartier Centro Habana et allons remonter le fameux « Malecon », il est incontournable, c’est un remblai de 7kms qui protège la ville des assauts de la mer. C’est une très grande promenade, lieu romantique dédié à la flânerie, à la pêche, joueurs de guitare, au coucher du soleil les amoureux s’y donnent rendez-vous ! Nous passons devant l’ambassade des USA, totalement fermée avec 17 diplomates à l’intérieur, avec une double sécurité, 1 cubaine et 1 de type CIA. Vous avez aussi dans ce quartier la visite possible d’un musée Napoléon, un homme riche de Cuba, Julio Lobo, fortune faite dans le sucre, a construit ce musée, collection personnelle de la famille Bonaparte, s’y trouve une bibliothèque de 5000 volumes consacrés à l’Empereur.

 

Le bouquet final pour la fin, nous arrivons à la fameuse place de la révolution, un endroit atypique, gigantesque place qui peut contenir 1 million de personne, des dizaines de voitures amércaines y sont garés tandis que d’autres tournent autour. Fidel y prononçait des discours révolutionnaires mémorables qui pouvaient durer 3h à 6h. Elle a connu toute l’épopée castriste, mais aussi l’adieu au Che en 1961, la messe du pape Jean-Paul II en 1998, ou celle du Pape François en 2015 ! Les portraits géants de Ernesto Guevara et Camilo Cienfuegos, apposés sur deux bâtiments distincts, dominent la place et sont illuminés le soir ! De l’autre côté de la place, n’oublions pas José Marti et son mémorial, obélisque en béton de 109m de haut. Voilà, les 3 héros souvent affichés ça et là partout dans le pays se retrouvent ici, bien honorés…

 

FOCUS CAMILO CIENFUEGOS :

Il est le moins connu des révolutionnaires cubains, mais pas des moins importants, rappelez-vous, c’est lui avec le Che à Santa Clara qui sonnent la victoire et la chute de Batista le 28 décembre 1958, pendant que Fidel était à La Havane et Raul à Santiago de Cuba ! Oui, lui aussi est honoré, comme le Che ou José Marti, mais le mystère plane sur sa fin de vie…Souvenez-vous, le Che quitte Cuba en 1961, en désaccord avec Fidel, Camilo lui ne fuit pas, erreur ! Aussi en désaccord avec les Castro, il devient dangereux de rester à Cuba, version officielle, il disparaît en mer à bord d’un Cessna fin 1959, on ne retrouvera ni l’avion, ni son corps, ni personne…il avait 27 ans. Version officieuse, on nous l’a expliquée en privé, je vous laisse deviner…

 

Voilà, je crois que là, c’est la fin de ce voyage de 14 jours exceptionnels, il est 17h50 lorsque nous arrivons à l’aéroport José Marti ! Pavel nous accompagne jusqu’à l’escalator, et c’est l’au revoir poignant !

 

 

POINTS FORTS

 

---Les cubains, les cubaines ! Accueil, gentillesse, toujours proches, racontent leur histoire, leur vie. Nous sommes regardés comme des voyageurs, c’est sûr, mais dans le bon sens du terme et très souvent !

 

---L’hébergement en casa particular, c’est le meilleur moyen de se loger à Cuba, on est chez l’habitant et c’est bien mieux que dans des hôtels, souvent plus chers, mal entretenus, impersonnels. Bref, casa particular, c’est le CHOIX d’hébergement à faire à Cuba, entre 20 et 40 CUC la chambre double. Petit-déjeuner en plus à 5 CUC par personne, toujours très copieux ! Accueil chaleureux 9 fois sur 10.

 

---Le choix du transport voiture avec chauffeur. Nous pensons que c’était le bon choix au lieu de louer une voiture nous même, le prix est cher (c’est le bémol) mais le même prix qu’une location. Pourquoi, l’essence est incluse dans le prix, le chauffeur est évidemment cubain ce qui aidera sans nul doute en cas de souci ! Puis, on se laisse transporter dans un pays où la signalisation n’est pas des meilleures, et les voitures de location ne sont pas toujours entretenues, et la cerise sur le gâteau, on était en Ford 1953 ! Bien sûr, les transports en commun ou collectifs seront moins onéreux.

 

---Les plages cubaines sont un point fort dans ce pays, de types paradisiaques, sable blanc et fin, souvent sauvages, végétation luxuriante, eaux cristallines des Caraïbes !

 

---Les visites et musées culturels pas chers, environ 1 à 7 CUC et souvent gratuits, parfois on vous demande de donner ce que vous voulez. Souvent bien réalisés et entretenus.

 

---La météo, effectivement, nous sommes dans une partie du monde de bonnes températures, et l’avantage du début d’année, le climat n’est pas étouffant à Cuba, entre 15° et 32°.

 

---L’alimentation en générale est très très bonne, cuisine variée, bien épicée, la langouste de Cuba bien sûr est un plat fréquent ! Sans modération. Avec des fruits exotiques à déguster, cela fait une cuisine savoureuse complète et excellente à souhait !

 

---La sécurité est maximale à Cuba, de mes 81 pays, il est en tête et de loin devant tous les autres en matière de sûreté et sécurité, aucun souci ici, même le soir de nuit à La Havane. Les faux policiers sur les routes se font de plus en plus rares. Les répressions sont là pour dissuader tous débordements !

 

---Ambiance générale est à la fête, c’est joyeux, agréable, même surprenant parfois, mais ça fait un bien fou ! Le sourire musical est tout de même sur les lèvres de cubains et cubaines malgré les difficultés du pays. La musique omniprésente dans chaque ville de l’île de Cuba.

 

 

POINTS FAIBLES

 

---Cette double monnaie ! Bien des pays connaissent les difficultés comme à Cuba, pas bien utile d’avoir 2 monnaies, mais pas trop gênant non plus.

 

---La propagande est omniprésente, c’est un pays de propagande, il faut le savoir, ça évitera d’être surpris, une fois sur place. Le régime en place n’a pas toujours bonne presse, de belles choses ont été faites néanmoins (éducation et santé), mais on voit bien que l’on est loin de certaines avancées économiques et sociales en général quand même.

 

---Etat des routes, bâtiments, certains hôtels, comme beaucoup de choses à Cuba, la réfection ou la rénovation urbaine sont quasi inexistantes.

 

---Connexion Internet, on est d’accord Internet, ce n’est pas une fin en soi, mais c’est parfois bien utile dans la société d’aujourd’hui. A Cuba, ce n’est pas démocratisé totalement, et souvent orienté ou contrôlé.

 

---Les besoins sanitaires, Cuba est très défavorisé, pensez à prendre vos nécessaires de santé et d’hygiène.

 

DONC ALLEZ-Y !!!

 

Hasta Luego !!!

 

@ bientot pour d'autres aventures...

 

 

 

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04/02/2020
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